Sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et en présence de la Première Ministre ainsi que de plusieurs hauts responsables de l'État, s'est tenue, le 4 octobre 2025, au Centre Culturel Artistique d'Afrique Centrale de Kinshasa, la cérémonie d'investiture du nouveau Conseil National de la Jeunesse (CNJ-RDC).
Un moment fort, à la fois symbolique et porteur d'espérance, où la jeunesse congolaise a pris, une fois de plus, rendez-vous avec l'histoire.
Cette cérémonie, empreinte d'un patriotisme vibrant, a été marquée par la présentation du Plan d'Action Stratégique du CNJ, placé sous le thème :
« Mobiliser le potentiel jeune sur la trajectoire du progrès de la RDC. »
Un slogan, mais surtout une vision : celle d'un pays conscient que son avenir dépend de la force, de l'intelligence et de la créativité de sa jeunesse.
La jeunesse au cœur du projet national
Dans son allocution, la Ministre de la Jeunesse et de l'Éveil Patriotique, Madame Grace Emie Kutino, a salué « l'engagement historique » des jeunes du CNJ, tout en plaidant pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Son message était clair : il ne suffit pas de célébrer la jeunesse, il faut lui donner les moyens d'agir, de penser et de construire.
Dans une nation aussi jeune que la République Démocratique du Congo, où plus de 65 % de la population a moins de 25 ans, investir dans la jeunesse n'est pas un choix politique — c'est un impératif de survie et de développement.
Le Président Tshisekedi, par sa présence et son appui constant aux initiatives des jeunes, démontre une compréhension rare dans la région des Grands Lacs : celle que les jeunes ne sont pas un problème à gérer, mais une ressource à valoriser.
Cette approche nouvelle, fondée sur la responsabilisation et la participation citoyenne, rompt avec des décennies d'exclusion politique et d'assistanat économique.
Un modèle de souveraineté économique à encourager
Mais pour que cette dynamique porte réellement ses fruits, elle doit s'inscrire dans une vision plus large : celle d'une souveraineté économique africaine.
Tant que les richesses du continent continueront à être exploitées au profit de compagnies étrangères, tant que les décisions économiques stratégiques seront dictées depuis l'extérieur, la jeunesse africaine restera prisonnière d'un avenir préfabriqué.
L'Europe parle de « problème migratoire », de « flux incontrôlables », d'« immigration clandestine ».
Mais soyons honnêtes : les morts en mer de jeunes Africains ne sont pas une fatalité. Elles sont une conséquence directe du néocolonialisme économique.
Ces jeunes ne fuient pas leur continent par goût du risque ou par désespoir irrationnel. Ils le quittent parce que les ressources de leurs pays sont accaparées, parce que les richesses naturelles — cuivre, cobalt, coltan, pétrole, or — sont extraites sans jamais créer de valeur locale, sans jamais transformer les sociétés africaines.
Le drame n'est pas dans le départ, mais dans le déni. Le déni, de la part des puissances occidentales, d'une responsabilité historique et morale : celle d'avoir construit leur prospérité sur l'appauvrissement des autres.
Nous, Européens, devons le reconnaître : nos modes de consommation, nos industries, nos multinationales continuent de profiter d'un système injuste hérité du XIXᵉ siècle.
Les formes ont changé, les drapeaux ont disparu, mais l'esprit de domination économique persiste.
La jeunesse congolaise comme fer de lance d'une Afrique libre
C'est dans ce contexte que l'initiative du Président Tshisekedi prend tout son sens. En soutenant un Conseil National de la Jeunesse fort, structuré, porteur d'une vision patriotique, il ne s'agit pas seulement d'un geste politique, mais d'un acte de souveraineté.
Faire confiance à la jeunesse, c'est refuser la fatalité du sous-développement imposé.
C'est miser sur l'intelligence collective, sur la créativité, sur la capacité des jeunes Africains à inventer leurs propres modèles économiques, culturels et politiques.
La RDC, riche de ses ressources naturelles et de sa diversité humaine, peut devenir un laboratoire de renaissance africaine.
Mais cela suppose un changement profond : un retour à la maîtrise nationale de ses richesses, un investissement massif dans l'éducation, la recherche et l'entrepreneuriat, et une lutte acharnée contre la corruption et la dépendance extérieure.
C'est ce que certains appellent le souverainisme économique sain — non pas le repli sur soi, mais la reconquête du droit de décider pour soi-même.
Un message à l'Europe et au monde
Le monde a besoin d'une Afrique debout, digne, forte de sa jeunesse.
Car l'avenir de la planète se joue aussi sur ce continent : dans sa capacité à nourrir, à innover, à proposer d'autres modèles de société.
Mais pour cela, il faut que l'Europe cesse de voir l'Afrique comme un fournisseur de matières premières et de main-d'œuvre bon marché.
Elle doit devenir un partenaire d'égal à égal, respectueux des choix politiques et économiques de ses nations.
Encourager des politiques comme celles du Président Tshisekedi, c'est encourager la vie, l'espoir, la stabilité.
C'est donner aux jeunes Africains une raison de rester, d'aimer leur pays, d'y bâtir leur avenir.
C'est aussi reconnaître, humblement, que le destin de l'humanité est partagé — qu'aucune mer ne peut séparer durablement la dignité des peuples.
Conclusion : un nouveau pacte entre générations et continents
La cérémonie d'investiture du nouveau CNJ-RDC n'était pas un simple événement institutionnel.
Elle symbolise une mutation politique profonde : celle d'une jeunesse qui refuse d'être spectatrice et qui exige de devenir actrice du changement.
Sous l'impulsion du Chef de l'État, la RDC montre la voie : celle d'un continent en marche vers la souveraineté, la dignité et la responsabilité.
Il appartient désormais à nous, Européens, de cesser de détourner le regard.
Si nous voulons réellement éviter les morts en mer, il ne suffit pas de renforcer les frontières.
Il faut changer le rapport à l'Afrique, reconnaître nos torts, et soutenir l'émergence d'un continent libre, debout, fier — conduit par sa jeunesse.
Marco Baratto
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